Page:Delaunay - L Enlevement de Celine.djvu/31

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 21 —

Nous savons qu’à cette époque les chemins de fer et les omnibus n’existaient pas.

Mais Céline dans ce moment n’était guère à ce qu’on lui disait, car le beau jeune homme de ses rêves venait de sonner à la porte de l’hôtel, et un long regard qu’il lui jeta témoignait bien tout son amour.

La jeune fille rougit et baissa les yeux.

Bien que dans son trouble elle n’eût pas fait grande attention aux propos de madame S…, elle avait néanmoins compris qu’il s’agissait d’aller travailler chez une de ses parentes, et elle avait répondu distraitement qu’elle le voulait bien ; puis la vieille dame était partie.

Depuis ce jour elle vit le jeune homme, il l’attendait à la sortie et la suivait à distance. Céline demeurait avec sa tante dans la rue du Four-Saint- Germain ; chaque dimanche elle allait à la messe à Saint-Sulpice.

Nous étions en carême, et tous les soirs elle allait également entendre le sermon, et presque toujours il était là quand elle sortait de l’église ;