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repartir. Je devrais m’y faire. Mais, cette fois-ci, je ne peux pas supporter le départ de maman. On souffre bien plus quand on est grande.

Elle me versait une goutte de son parfum dans mon mouchoir, le matin, quand j’entrais dans sa chambre. Elle me permettait d’y entrer…

Qu’il y avait de jolies choses qu’elle a remportées ! Des flacons, des boîtes, des brosses… On a refermé la porte jusqu’à ce qu’elle revienne…

— Au revoir, Toutoune !

Elle avait l’air si ravi de repartir avec papa pour ses pays sauvages que je n’ai pas pu pleurer sur le moment. D’ailleurs elle m’intimide tant que je m’en étouffe quand je suis près d’elle. Je ne peux pas lui parler. Je n’en ai même pas envie. Qu’est-ce que je lui dirais ? Et puis il y a toujours, toujours papa qui est là, qui me regarde avec son air moqueur. Ils sont comme des beaux