Page:Delarue-Mardrus - Toutoune et son amour.pdf/172

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Lacoste dut comparaître et donner des précisions sur la distribution du courrier.

— Comment ! Jamais de journaux ? Alors et les nouvelles ? Surtout en ce moment !

Le déjeuner se termina, mais non cette conversation.

— Il faut absolument qu’on me trouve les journaux d’aujourd’hui.

Enfin, Lacoste retournée à sa cuisine pour déjeuner à son tour et servir Adèle, la petite se trouva seule avec sa mère.

Elle attendit, palpitante, quelque chose, elle ne savait quoi, mais quelque chose qui lui ferait plaisir.

Mme Villeroy prit une cigarette dans son petit sac et l’alluma.

— Ce que c’est humide ici, fit-elle.

Elle poursuivit, négligente :

— Si la guerre n’était pas arrivée, nous vendions cette vieille bicoque. J’étais sur le point de trouver un acquéreur.

Toutoune ne put se retenir. Est-ce qu’on se tait quand on vous arrache le cœur ?