Page:Delarue-Mardrus - Toutoune et son amour.pdf/137

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vait, sans vouloir en faire part à l’enfant pour ne pas l’animer contre ses parents.

Après le déjeuner, au lieu de courir dehors, Toutoune, laissant la vieille à ses occupations, retourna rôder dans la maison. Elle monta jusqu’au grenier. Elle savait bien ce qu’elle cherchait.

Quand elle redescendit à la cuisine, la vieille somnolait encore, le menton sur la poitrine, au-dessus d’un raccommodage. Pauvre nourrice ! Comme on l’avait fatiguée !

— Te voilà, ma Charlotte ?… dit-elle en s’éveillant.

— Nounou, s’écria la petite, j’ai trouvé dans le grenier un vieux bain de siège qui doit venir de la grand’tante de Gourneville. Tu vas me le descendre. Ça me servira de tub.

— Qu’est-ce que tu prêches ?… fit la vieille, interloquée.

Toutoune, avec quelque importance, donna des explications. Une surexcitation