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Le Passé Religieux

que, sur le pédalier, ses pieds commandent les notes graves du carillon. Et voici les vingt-neuf cloches en danse, pour la joie de la foule amassée en bas dans le crépuscule.

En l’honneur du carillon de Rouen, ce poème que je dédie au Docteur Paul Hélot, de Rouen, mon guide à travers les tours :

Entre ses deux tours différentes,
La Cathédrale de Rouen
Dresse sa paire de géantes
Et parle au monde remuant.

Lorsqu’avec les colombes vole,
Dans la brume ou dans un rayon,
Le frais discours du carillon,
La Tour de Beurre a la parole.

Ce n’est plus pour Dieu dans les Cieux,
Mais plutôt pour le pauvre monde
Que sa pierre ouvragée et ronde
Éparpille des airs joyeux.