Page:Delarue-Mardrus - Rouen, 1935.pdf/76

Cette page a été validée par deux contributeurs.
76
Rouen

avec leurs figures principales, leurs personnages secondaires, leurs allégories, attributs et enjolivements, et l’on peut s’y attarder des heures.

Pour ce qui est des vitraux, le maître Jean Lafond nous révèle que, dans la Cathédrale de Rouen, « le visiteur trouvera ce qu’aucun édifice ne saurait lui offrir : une série de vitraux qui lui permettra d’étudier, sans lacune véritable, toutes les étapes de la peinture sur verre en France, depuis les premières années du xiiie siècle jusqu’à la fin du xvie ».

Seules, certaines désignations de ces vitraux dont les plus anciens se trouvent dans la chapelle appelée « des belles Verrières », suscitent en nous les plus ravissantes imageries du songe : Pentecôte, Christ en Majesté, Anges musiciens, Donatrice agenouillée devant le Christ, la Hiérarchie Céleste. Et, déjà, cette courte description que fait Jean Lafond de la rose du Grand Portail n’est-elle pas un poème fulgurant ? « On ne saurait rien rêver de plus harmonieux, de plus éclatant — dit-il — que ces vastes cercles de séraphins rouges, jaunes, verts et d’anges blancs, qui s’élèvent sur des fonds d’or et d’azur ».