Page:Delarue-Mardrus - Rouen, 1935.pdf/75

Cette page a été validée par deux contributeurs.
75
Le Passé Religieux

sible, dans un ouvrage comme celui-ci, de songer à une énumération complète des fourmillements sculptés de cette cathédrale, dont l’anatomie complète demanderait des mois d’études et des pages d’analyse.

L’intérieur, dès qu’on y pénètre, donne le même vertige. La Cathédrale de Rouen a cent trente-cinq mètres de long, vingt-huit mètres de hauteur de voûte, trente et un mètres de largeur. Colonnes, ogives, chapelles latérales, nef, transept, chœur, fenêtres, rosaces, tournants obscurs, carrefours illuminés, les orgues, le mobilier, les statues, les tableaux, les ornements, tout cela tourbillonne à la fois, sous les soleils ou les clairs de lune filtrés de haut, puisque, paradoxalement, le verre, pour moitié, croirait-on, se joint à la pierre dans la composition d’une cathédrale, ce château de Dieu.

Les tombeaux les plus célèbres sont, outre celui de Rollon, premier Duc de Normandie, ceux, dans la chapelle de la Vierge, de Pierre de Brézé, l’époux de Diane de Poitiers, et des cardinaux d’Amboise, monument auquel Jean Goujon, dit-on, a collaboré.

Ces tombeaux sont, à eux seuls, un musée,