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Le Passé Religieux

dans sa forme et dans sa croissance, a poussé plus lentement encore qu’un arbre, a demandé des siècles pour parachever sa splendeur.

Laissons aux Chanoine Jouen, aux Enlart, aux Pierre Chirol, aux Armand Loisel et autres le soin de l’étudier dans toute sa complication.

Telle qu’elle se présente actuellement à nos yeux fascinés, elle s’élève à la place même où saint Mellon, en l’an 300, fit le premier surgir du sol de Rouen, un modeste sanctuaire catholique.

Il est à remarquer (Notre-Dame de Paris, entre autres, bâtie sur l’emplacement d’un temple romain, est là pour l’attester) que la pierre religieuse rappelle beaucoup le bulbe de certaines fleurs reproduisant indéfiniment ces fleurs, à mesure que les premières dépérissent et meurent.

L’œuvre de saint Mellon détruite, une première Cathédrale monte à sa place même, en 389. Disparue à son tour, elle est remplacée, au xie siècle, par celle, romane, consacrée en présence de Guillaume le Conquérant et de Mathilde, sa duchesse. Au xiiie siècle, dévorée