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Rouen


La Cathédrale.

Après Saint-Nicaise, paroisse morte de mort violente, en tout cas évanouie pour longtemps ; après celles qui ne périrent que lentement, décombres, ruines, vestiges ou désaffectations qui sont, en vérité, le signe particulier de Rouen, après ce morne cimetière d’églises défuntes, dépêchons-nous de visiter les autres, celles, toutes vivantes, qui continuent avec exactitude les rites du plus lointain passé chrétien ; consolons-nous sous la lumière de quatre ou cinq couleurs de leurs vitraux intacts, dans l’ombre encensée de leurs nefs gorgées de foules ; où le reflet des vieux ors se mêle aux reflets des vieilles boiseries, où des bouquets embaument, où les orgues tonnent, où des petits garçons à voix séraphiques chantent encore la gloire du Très-Haut, où nous pouvons, en plein xxe siècle, voir officier, apparition, personnage descendu des verrières du chœur, quelque évêque mitré dont la silhouette archaïque nous fait respirer en pleine légende dorée.

La Cathédrale d’abord, cela va de soi.

Comme bien souvent ses parentes de l’Europe entière, Notre-Dame de Rouen, végétale