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LEÇONS


Cette théorie de la formation des montagnes primitives du globe terrestre est confirmée par les observation qu’on a faites sur les montagnes des autres globes. On y découvre des montagnes beaucoup plus élevées que les nôtres.

Schroeter[1] en observant les planètes, y a distingué des ombres que quelques parties de leurs surfaces projettent au moment de leur apparition, c’est-à-dire de leur lever, ou de leur coucher. Ces parties élevées sont des montagnes, dont il distingue différens ordres.

Il a distingué dans la Lune, qui est quarante neuf fois moins grosse que la terre, des montagnes qui ont plus de quatre mille toises d’élévation.

Il est dans Venus, qui est moins grosse que la terre, des montagnes qui ont jusqu’à vingt-trois mille toises d’élévation.

Sans doute les montagnes des grosses planètes, Saturne et Jupiter, ont encore plus de hauteur.

Le soleil a des taches d’une grande élévation ; elles doivent former des montagnes immenses.

Les terrains primitifs composent la majeure partie du globe. Ils doivent donc intéresser plus particulièrement les géologues : c’est la raison qui m’a fait entrer dans d’assez grands détails sur leur formation.

Les autres terrains dont nous allons faire l’histoire, ne sont, en comparaison des primitifs, qu’une très-petite portion de la masse du globe.

Mais ils composent la plus grande portion de sa surface.


DE LA FORMATION DES ÊTRES ORGANISÉS.


C’est dans ces instans où une partie des terrains primitifs

  1. Journal de Physique, tome 48, page 459.