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DE GÉOLOGIE.

cristallisent chacune à part, ici les granits, ailleurs les, porphyres, là les pétrosilex, les hornblendes, les lydiennes, les cornéennes, les schistes ; dans d’autres d’endroits les smectites, plus loin les calcaires primitifs, les gypses primitifs… les barytites, les strontianites, les gadolinites.

Toutes ces substances forment des masses distinctes plus ou moins considérables, et qui ne sont point mélangées.

On aperçoit leurs limites qui sont fixes.

Tous ces phénomènes sont des effets des cristallisations qui s’opèrent suivant les lois des affinités.

Plusieurs sels mélangés, et qui cristallisent ensemble, présentent les mêmes phénomènes.

On observe néanmoins quelques exceptions à ces lois, principalement dans les lieux où se terminent ces différens terrains. Les diverses substances minérales dont ils sont composés, y sont plus ou moins mélangées.


DE LA DIRECTION DES MONTAGNES ET DES VALLÉES DES TERRAINS PRIMITIFS.


Plusieurs géologues ont avancé que ces masses de montagnes des terrains primitifs avaient des directions particulières. Freisleben, Buch, Gruner et Humboldt ont cherché à prouver cette direction par un grand nombre d’observations faites dans lenis voyages minéralogiques. Voici ce qu’a dit Humboldt (Journal de Physique, tome 53, page 45) de l’Amérique méridionale en 1800.

« Après avoir reconnu la direction des montagnes et des vallées, ou la forme des inégalités du globe, jetons un coup-d’œil sur un objet plus important et moins recherché encore sur la direction et inclinaison des couches primitives, qui composent