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DE GÉOLOGIE.

être de 250 toises, la totalité des eaux des mers serait 1,530,320 lieues cubiques.

Il faudrait, par conséquent, 4,557 ans pour que tous les fleuves portassent dans les mers une quantité égale d’eau.

D’autres physiciens ont eu des résultats différens.

Mais toute l’eau qui tombe sur la surface de la terre ne se rend pas dans les fleuves : une partie est employée à la végétation, une autre partie s’évapore.

J’ai supposé que sur vingt-quatre pouces cubes d’eau, qui tombent annuellement dans le bassin de la Seine, il n’y en a que six pouces qui se rendent dans la mer, par conséquent le quart on peut faire la même supposition pour toute la surface de la terre.

Les autres parties des eaux s’évaporeraient, seraient employées à la végétation, et entretiendraient l’humidité de la terre.

Ces calculs, par approximation, nous font voir que dans cette circonstance, comme dans tous les autres faits de la nature, nous sommes bien éloignés de pouvoir obtenir une certaine précision.

1°. On ignore la quantité d’eau contenue dans l’air atmosphérique ; peut-être égale-t-elle le poids de cet air, par conséquent trente-deux pieds d’eau.

2°. On ignore la quantité d’eau qui tombe en rosée ou en pluie, neige.

3°. On ignore la quantité d’eau qui s’évapore.

4°. Enfin on ignore la quantité d’eau que les fleuves versent dans les bassins des mers et des lacs.


DE L’ORIGINE DES FONTAINES.


Les fontaines naissent toujours des flancs des montagnes, et