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LEÇONS

des fleuves, qui se rendent dans le sein des mers, y charrient les coquilles fluviatiles, ainsi que les coquilles terrestres, ainsi que les débris des animaux qui vivent sur leurs bords, ainsi que les plantes des continens… (Journal de Physique, tome 72, page 465).

J’ai prouvé également que des terrains formés dans les eaux douces, peuvent contenir des coquilles marines. J’ai pris pour exemple le lac de Genève. Son bassin a été formé dans les eaux des mers, comme le prouvent les coquilles marines qui y sont contenues… Il y en a beaucoup au mont Saleves…

Les eaux du lac, dans leurs grands mouvemens dégradent les bords de ce bassin : des portions en tombent dans le lac. Elles sont charriées à de plus ou moins grandes distances par les courans, et se mélangent avec les terrains qui se forment au fond du lac. Il peut donc se trouver des coquilles marines dans ces terrains, quoique formés dans les eaux douces. (Journal de Physique, tome 76, page 57).

Il est donc certain que des terrains ont été formés dans des eaux douces, comme il s’en forme encore journellement dans les grands lacs du nord de l’Amérique, le lac Ontario, le lac Erié… le baikal, le lac Onéga… les lacs de la Suisse, le lac de Genève, le lac majeur…

Mais on ne saurait affirmer qu’un terrain a été formé dans des lacs d’eau douce, parce qu’on trouve, dans ce terrain, quelques coquilles fluviatiles.


DES TERRAINS DE TRANSITION.


Werner a cru reconnaître des terrains d’une nature particulière, qu’il appelle de transition, ou intermédiaires, parce qu’il suppose qu’ils se trouvent entre les terrains primitifs et les secondaires ; ils contiennent des fossiles.

Nous en parlerons ailleurs.