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LEÇONS

navigateurs, parce qu’ils doivent parfaitement les connaître pour aborder sur les différentes côtes. Nous ne saurions entrer ici dans tous ces détails, qui sont suffisamment connus.


SECTION SECONDE.


DE LA SURFACE DU GLOBE TERRESTRE.


Le géologue doit d’abord considérer la surface de la terre, puisqu’elle en est la seule portion qu’il peut bien connaître : elle lui indiquera, par analogie, la composition de son intérieur.

Cette surface est composée de continens et de mers ; mais les eaux ont beaucoup plus d’étendue que les terres, particulièrement dans l’hémisphère austral. L’inspection de la surface du globe fait voir qu’elles en occupent plus de la moitié.

La portion continentale que peuvent habiter les animaux terrestres et l’homme, n’est guère que le tiers de cette surface totale : car ils ne sauraient subsister, ni dans les sables brûlans de l’Afrique et de l’Asie, ni dans les régions et les hautes montagnes couvertes de neiges et de glaces, qui ne fondent pas depuis plusieurs siècles.

Cette partie découverte de la terre a été divisée en continens et en îles.

Les îles sont de petites portions de continents enveloppées de tous côtés par les eaux des mers.

Les continens sont, au contraire, beaucoup plus étendus ; mais, à la rigueur, on pourrait les regarder également comme de grandes îles, puisque l’océan les enveloppe de toutes parts.

L’Afrique peut être envisagée comme une presqu’île considérable, et qui tient à l’Asie par l’isthme de Suez : elle a même