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LEÇONS

est beaucoup plus considérable que celle des autres gaz ; il ne saurait donc s’y soutenir. Aussi toutes les eaux qui sont à la surface du globe en contiennent une certaine quantité.

L’air inflammable, qui est très-léger, gagne les régions supérieures de l’atmosphère. C’est pourquoi l’air est moins pur en général sur les hautes montagnes, que sur celles qui sont à une hauteur moyenne.

Mais l’air pur ou oxigène, et l’air impur où azote, forment les masses principales de l’atmosphère.


DE LA HAUTEUR DE L’ATMOSPHÈRE TERRESTRE.


Cette hauteur ne nous est point encore connue, malgré les recherches des plus grands physiciens qui ont employé différentes méthodes pour la déterminer.

Les réfractions astronomiques ont parues aux astronomes pouvoir donner cette hauteur, parce qu’elles sont produites par l’air atmosphérique. Or, ces réfractions sont sensibles à 18 degrés au-dessous de l’horizon : d’où ils ont conclu que la hauteur de l’atmosphère était environ de dix-huit à vingt lieues.

Ils ont cru que l’ombre que l’atmosphère terrestre jette sur la terre, pouvait en déterminer la hauteur. Elle serait de 54000 toises, ou environ de 25 lieues.

Enfin, le baromètre a paru devoir donner la hauteur de l’atmosphère plus exactement qu’aucun autre moyen, puisque le mercure ne se soutient dans le tube de Toricelli, que par un poids équivalent d’air atmosphérique.

Or, en supposant que le mercure descend environ d’une ligne, en s’élevant de 75 pieds, on aurait pour la hauteur de l’atmosphère, 75 × par 336, qui correspondent à 28 pouces de mercure.

Mais le mercure ne descend d’une ligne pour 75 pieds de