employé pour les ombres laque Robert J. et terre verte, ou bien vert malachite clair.
A Gaultron, prêté le tableau de fruits de Chardin. Rendu à la fin d’avril.
Jeudi 24. — Donné à Haro, pour la rentoiler, la petite étude de l’Étang de Louroux ; ciel grisâtre clair.
Composé la Pandore sur toile assez grande.
Vendredi 25 janvier. — Je pensais que les artistes qui ont un style assez vigoureux sont dispensés de l’exécution exacte, témoin Michel-Ange. Arrivé à ce point, ce qu’ils perdent en vérité littérale, ils le regagnent bien en indépendance et en fierté.
30 janvier. — Soirée chez Gudin[1]. Je disais à Pradier que je dînais très fortement, ne pouvant déjeuner à cause de mon travail, et que pour faire passer ce dîner, je faisais force exercice ensuite. Il me dit : « Quand on a une vieille voiture, on ne lui fait pas faire de longs voyages ; on la met sous la remise, et on ne l’en tire que pour le besoin et pour des courses légères. »
Revenu à deux heures du matin, très fatigué ; premier oubli de la leçon que je venais de recevoir.
- ↑ Théodore Gudin, peintre de paysages et de marines, né à Paris en 1802, mort en 1880. Il fut élève de Girodet, qu’il quitta pour l’atelier de Géricault et pour celui de Delacroix.