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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

triste sujet, l’auteur prend de temps en temps la place de la femme et se répand en tirades qui semblent empruntées à un roman ou à une homélie philosophique.

— Le matin au Louvre, chez M. de Gailleux[1], qui m’a demandé la répétition du Corps de garde[2].

— Je me suis occupé pendant ce séjour de Lara, Saint Sébastien et Arabes jouant aux échecs[3].

— Vieillard venu me surprendre un jour avant dîner. Nous avons passé un bon après-dîner.

30 juillet. — Revenu à Paris ce jour-là et retourné le soir.

12 août. — Vu au ministère la Sainte Anne, de Riesener.

24 août. — Donné à Lenoble 4,000 francs pour acheter trois actions de canaux et faire le versement des actions du Nord.

28 août. — Travaillé à la Chambre. Mornay venu me voir ; je l’ai invité à dîner pour demain.

  1. M. de Cailleux, ancien directeur des Musées. C’est lui qui, après avoir vu l’esquisse des Croisés à Constantinople, s’efforça de faire comprendre à Delacroix que le Roi désirait un tableau « qui n’eût pas l’air d’être un Delacroix ». (Notes de Riesener. Voir Introduction à la Correspondance, p. xxiii.)
  2. Toile de 0m,51 × 0m,65, exposée au Salon de 1848. Appartient à Mme Delessert. Une variante est datée de 1858 (toile de 0m,62 × 0m,50.)
  3. Voir Catalogue Robaut, passim.