Avant, dessiné dans une grande salle, près la cathédrale.
Dîné chez M. Startley et été au couvent de Saint-Jérôme avec ces messieurs ; le fameux Cevallos[1] y est. — Saint Jérôme de Torrigiani[2].
Lundi 28. — A la casa di Pilata[3]. Escalier superbe, faïence partout, jardin moresque.
Adieux à M. Williams et à sa famille, je ne puis quitter, probablement pour toujours, ces excellentes gens ; seul un instant avec lui ; son émotion.
Le bateau ; départ. — La dame en officier. — Bords du Guadalquivir, triste nuit. — Solitude au milieu de ces étrangers jouant aux cartes dans le sombre et incommode entrepont. — La dame qui retrousse son bras pour me montrer sa blessure.
Réveil désagréable et débarquement à Sanlucar.
Revenu en calessin avec la servante de l’hôtel de Cadix. — Pays désert ; l’homme à cheval avec sa couverture passée au cou.
- ↑ Pierre Cevallos, homme d’État espagnol, né en 1764, mort en 1840, fut un des agents les plus actifs de la junte espagnole et contribua puissamment à soutenir la résistance contre Napoléon dans la Péninsule. Après avoir joui d’une grande influence à la cour de Ferdinand VII, il semble résulter de ce passage qu’il s’était retiré à la fin de sa vie dans le couvent de Saint-Jérôme, à Séville.
- ↑ Torrigiani, sculpteur florentin, contemporain de Michel-Ange, né en 1472, mort en 1522 à Séville. La statue de saint Jérôme, que mentionne ici Delacroix, est une œuvre des plus remarquables, qui se trouve actuellement au musée de Séville.
- ↑ La maison de Pilate est un des plus beaux exemplaires et des mieux conservés du style moresque qui soient à Séville.