Page:Delacroix - Journal, t. 1, éd. Flat et Piot, 2e éd.djvu/257

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
181
JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

Entré dans une forêt charmante de lièges ; lointain à gauche, fleurs. Descendu et remonté avant d’arriver au marché de Teleta deï Rissana où nous avions couché en venant ; petits lataniers sur la hauteur à gauche.

Repassé à l’entrée de la vallée étroite et tortueuse appelée le col du Chameau ; journée longue et fatigante.

11 avril. — Ahïn-El-Daliah.

Monté le cheval de Caddour, le mien étant malade ; revu les beaux oliviers sur le penchant d’une colline, observé les ombres que forment les étriers et les pieds, ombre toujours dessinant le contour de la cuisse et de la jambe en dessous. L’étrier sortant sans qu’on voie les courroies. L’étrier et l’agrafe du poitrail très blanc sans brillants, cheval gris, bride à la tête, velours blanc usé.

Masser les personnages en brun, quitte à éclaircir pour les détacher.

Déjeuné où nous avions déjeuné en venant au bord d’un ruisseau. En continuant, soldats à gauche se détachant sur le ciel, les hommes demi-teints, couleur charmante, les noirs, figures de chevaux bruns très marquées.

Selle avec poire à poudre, poitrail au pommeau, fourreau du fusil vert, tête de Michel-Ange. Couverture blanche.

Les femmes qui sont venues présenter le lait aux drapeaux et au caïd.