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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.


A notre descente de Lac-lao, à gauche, prés très verts ; montagne verte ; dans le fond, montagne bleu cru.

Au camp. Les soldats courant en confusion, le fusil sur l’épaule, devant la tente du pacha et se rangeant en ligne. Le pacha.

Les soldats venant, par quatre ou cinq, devant la tente du général de la cavalerie et s’inclinant. Ensuite tous en rang recevant par petits pelotons les ordres ; les autres se mettant accroupis en attendant leur tour.

Les tribus allant rendre hommage au pacha et menant des provisions.

7 mars. — A Teleta deï Rissana.

La plaine terminée par des oliviers très grands sur la colline. Nous avions déjeuné au bord de la rivière Aïacha.

— Homme au cafetan noir. Haïjck sur la tête noué sous le bras.

— Homme qui raccommodait quelque chose à sa selle : turban sans calotte, burnous noir drapé derrière en Romain, bottes très hautes, pièce jaune au talon ; burnous sur la tête attaché par une corde ; boutons à sa robe blanche.

    aquarelle qui devait figurer à la vente Mornay. Le catalogue Robaut la décrit ainsi : « Au premier plan, un peloton de cavaliers lancés au galop, à demi enveloppés de fumée ; celui du milieu sur un cheval gris brandit son fusil ; au second plan à droite, la porte de la ville avec d’autres cavaliers ; au fond, des montagnes d’un bleu léger. »