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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

don a passé un temps considérable à les copier ; il ne lui en est rien resté… Les belles cuisses d’homme et de femmes ! Quelle beauté sans enflure ! incorrections qui ne se remarquent pas.

— Le soir avec Fielding. Pris du thé, rue de la Paix.

Mercredi 7 juillet. — Aujourd’hui, M. Auguste est venu à l’atelier : il est fort charmé de ma peinture ; ses éloges m’ont ranimé. Le temps s’avance. J’irai demain chez lui chercher des costumes.

— Passé la soirée avec Pierret. — Hier Leblond. — J’ai vu Édouard qui est malade et qui m’inquiète.

Jeudi 8 juillet. — Le matin chez Scheffer. — Rencontré Cogniet chez M. de Forbin[1]. — Chez M. Auguste, chercher les costumes. — M. de Forbin venu à mon atelier avec Granet[2]. — Zélie, etc. — Le soir, Pierret. — Vu Édouard, le soir, qui part ; il a meilleure mine, cela me charme.

Samedi 17 juillet. — Aujourd’hui, Gassies[3]

    lord Elgin rapporta d’Athènes en 1814 et qui fut déposée au British Museum.

  1. Comte de Forbin, peintre et archéologue français, né en 1777, mort en 1841. Il fut élève de David. Nommé sous la Restauration directeur des Musées nationaux, il réorganisa le musée du Louvre, dépouillé pendant l’invasion d’un grand nombre de ses chefs-d’œuvre ; il l’enrichit notamment de l’Enlèvement des Sabines et du Naufrage de la Méduse.
  2. Granet, peintre, né à Aix en 1775. Il fut protégé durant toute sa carrière par le comte de Forbin, aux tableaux duquel il collabora, dit-on.
  3. Gassies, peintre, né à Bordeaux en 1786, mort en 1831, élève de Vincent et de David. Il fit de la peinture d’histoire, de marines et de paysage.