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équivalentes. Les joies pures, au contraire, se trouvent dans la pratique de l’étude et des arts. Ces joies sont exclusivement le don de l’éducation, et forment les plaisirs intellectuels proprement dits. Ce qu’il y a de plus remarquable, c’est que l’intelligence et le plaisir grandissent ainsi et se développent l’un par l’autre. L’intelligence élargit la sphère des jouissances puisées dans l’art ou l’étude, et l’étude et l’art, à leur tour, grandissent l’intelligence, et cela semprè crescendo, jusqu’à la perfection intellectuelle et la suprême volupté.

Que ne pouvons-nous suivre Marulcar dans sa brillante apologie des voluptés artistiques et de la félicité profonde et calme de l’étude passionnée ! Nous essaierons peut-être un jour de rendre cette parole fiévreuse qui sollicite et entraîne vers le plaisir intellectuel. Nous décrirons avec lui les spasmes horripilateurs du dilettante, les secousses enivrantes du spectateur d’une danse aux mesures frémissantes, les extases du peintre en face d’un chef-d’œuvre, le délire intelligent du poète ému des splendeurs d’une noble pensée, le contentement froid mais soutenu d’un savant dont l’esprit découvre incessamment, et,