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Marulcar, quoique tombé du rang suprême, n’avait pas cessé d’être un des champions les plus ardents de la colonisation nouvelle. Aidé d’un grand nombre de ses amis dont les familles avaient planté leurs tentes autour de la sienne, il avait, dans une situation admirable, jeté les fondements d’une cité qui devint prospère parmi les plus prospères. Cette cité reçut le nom de Tasbar.

Les rapports de groupe à groupe ou de nation à nation commençant à devenir plus fréquents, le monde entier sentait le besoin d’un lien politique qui réglât les relations et centralisât les lumières et les arts, pour les répartir ensuite à toute la terre. Cependant la crainte de constituer une autorité menaçante pour la liberté, dont chacun sentait en soi l’impérieuse nécessité, fit hésiter quelque temps les communes dans l’accomplissement de ce projet.

Le récit des merveilles créées par Marulcar et les services rendus par le Moïse des Stariens le désignaient comme le seul législateur capable d’organiser l’autorité politique du monde starien. Enfin sur les conseils des Nemsèdes, dont Marulcar, lui aussi, avait embrassé en partie les