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un baril de poudre que j’avais de reste ; car après la première et la deuxième année j’en usais peu et n’en gaspillais point.



Je leur donnai une description de ma manière de gouverner mes chèvres, et des instructions pour les traire et les engraisser, et pour faire du beurre et du fromage.

En un mot je leur mis à jour chaque partie de ma propre histoire, et leur donnai l’assurance que j’obtiendrais du capitaine qu’il leur laissât deux barils de poudre à canon en plus, et quelques semences de légumes, que moi-même, leur dis-je, je me serais estimé fort heureux d’avoir. Je leur abandonnai aussi le sac de pois que le capitaine m’avait apporté pour ma consommation, et je leur recommandai de les semer, qu’immanquablement ils multiplieraient.

Ceci fait, je pris congé d’eux le jour suivant, et m’en allai à bord du navire. Nous nous disposâmes immédiatement à mettre à la voile, mais nous n’appareillâmes que