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sance la plus approfondie des points disputés en religion qui répandirent tant de troubles sur la terre, quand bien même nous eussions pu y parvenir. — Mais il me faut reprendre le fil de mon histoire, et suivre chaque chose dans son ordre.

Après que Vendredi et moi eûmes fait une plus intime connaissance, lorsqu’il put comprendre presque tout ce que je lui disais et parler couramment, quoiqu’en mauvais anglais, je lui fis le récit de mes aventures ou de celles qui se rattachaient à ma venue dans l’île ; comment j’y avais vécu et depuis combien de temps. Je l’initiai au mystère, — car c’en était un pour lui, — de la poudre et des balles, et je lui appris à tirer. Je lui donnai un couteau, ce qui lui fit un plaisir extrême ; et je lui ajustai un ceinturon avec un fourreau suspendu, semblable à ceux où l’on porte en Angleterre les couteaux de chasse ; mais dans la gaine, au lieu de coutelas, je mis une hachette, qui non-seulement était une bonne arme en quelques occasions, mais une arme beaucoup plus utile dans une foule d’autres.