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XI

ÉVOCATION.

Ces dernières journées de brouillard m’ont fait penser à Londres, puis à cette adorable pièce du Songe d’une Nuit d’été dont le vrai titre, plus poétique, était : Un rêve d’une nuit de la Saint-Jean, la nuit la plus courte de l’année. Nuit chaude, lumineuse d’étoiles, dont l’enchantement rapide était renfermé entre un crépuscule qui ne voulait pas mourir et une aurore impatiente à naître.

Nuit de rêve, que la durée d’un rêve pouvait suffire à remplir. Et c’est Obéron, roi des génies, que le souci d’organiser des fêtes de nuit n’empêchait pas d’être élégamment jaloux : il y trouvait même l’occasion d’éprouver la peu solide vertu de Titania, avec la complicité de ce Puck (ou Robin bon enfant), joyeux vagabond nocturne, rusé