Page:De Vendosme - Lettre de monsieur de Vendosme au Roy, 1614.djvu/4

Cette page a été validée par deux contributeurs.
4

i’en euſſe la permiſſion, encore que ce fuſt à la ruine de mes affaires domeſtiques, qui demandoient dés ce temps la vn ordre tres-prompt. Ie ne laiſſay pas neant-moins d’obeyr : dix-huict iours apres ſans eſtre conuaincu d’auoir eſſayé de me departir de l’obeyſſance, me repoſant ſur le teſmoignage d’vne droicte conſcience, & ſur la ſeureté où ie croyois eſtre en Cour, ie fus fait priſonnier, & gardé en la ſorte que voſtre Majeſté a ſceu : neuf iours apres Dieu me traictant ſelon la pureté qu’il auoit touſiours veu en mes intentions, me miſt en liberté, & au lieu de m’inſpirer vne retraicte courte & aiſee, m’en conſeilla vne tres lõgue & impoſſible, s’il ne m’euſt conduit par la main, pour me rendre dans mes maiſons, & me faire par ce moyen euiter le blaſme que voſtre Majeſté m’euſt peu donner ſi ie me fuſſe retiré ailleurs. Ceſte procedure, Sire, me ſembloit propre à procurer la paix à celuy qui monſtroit ſi clairement ne reſpirer autre choſe. Ie ſuis bien eſloigné de la iouyſſance