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qu' il n' y aura qu' à déclarer qu' ils ne seront exigibles, et n' auront d' execution, que de marchand à marchand, et selon les loix du commerce.

Mais je crois qu' il est necessaire d' abolir absolument l' usage des billets de la seconde sorte. Un moyen court et facile pour en venir à bout, est non seulement de leur ôter toute execution ; mais encore de condamner ceux qui les signeront à de grosses amendes. Le peu de bonne foy qui se rencontre aujourd' huy dans le monde, fera que peu de gens voudront se fier à de semblables billets quand ils ne seront plus exigibles ; et le danger de s' exposer à une grosse amende, empêchera l' obligé de les signer.

Revenons au commerce. Je suis persuadé que l' abonnement qu' on en pourra faire pour tout le royaume en la maniere qui sera jugée la plus convenable, rendra à ce second fonds, sans compter les doüanes des frontieres qui entreront dans le quatriéme, une somme de deux millions. Car il se fera bien peu de commerce dans le royaume, s' il ne s' en fait pour quarante millions par chaque année, dont la dixme royale sera de : 2000000 liv.

Il reste encore la moitié du peuple et plus qui exerce des arts et métiers, et qui gagne sa vie par le travail de ses mains.

Nous supposons que la lieuë quarrée contient plus de cinq cens cinquante personnes ; ma