de ces fonds, sur ceux à qui ils payent des rentes constituées pour la dixme royale de ces mêmes rentes qu' ils avoient avancées en payant la dixme de leurs fruits. Le roy ne doit pas être à cet égard de pire condition que ses sujets ; et comme la necessité des affaires de l' etat l' a obligé de constituer diverses rentes sur l' hôtel de ville de Paris, sur les postes, sur les tontines, sur le sel, et sur d' autres fonds qu' il paye fort exactement ; comme aussi quantité d' augmentations de gages envers la plûpart des officiers de judicature du royaume, lesquelles tiennent à peu prés la même nature de rente ; il est juste qu' il ait la même faculté que ses sujets, et qu' il en retienne par ses mains la dixme royale ; même celle des pensions perpetuelles que sa majesté s' est imposée en faveur de ses ordres de chevalerie.
Leur grand nombre fait que ce fonds ne laissera pas d' être considerable. Et comme on fait état que ces rentes et les augmentations de gages peuvent monter toutes les années à vingt millions, nous mettrons icy pour la dixme royale au vingtiéme, un million, ce qui fera pour la seconde partie de ce fonds, cy : 1000000 liv.