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cher.

Il y a long-temps que je m’apperçois que cette préface est trop longue. Je ne sçaurois cependant me resoudre à la finir, que je n’aye encore dit ce que je pense sur les bornes qu’on peut donner à la dixme royale, que je crois avoir suffisamment étudiée, pour en pouvoir dire mon sentiment.

Il m’a donc parû qu’on ne la doit jamais pousser plus haut que le dixiéme, ni la mettre plus bas que le vingtiéme ; l’excés du premier chargeroit trop, et la mediocrité du dernier ne fourniroit pas assez pour satisfaire au courant.

On se peut joüer entre ces deux termes par rapport aux besoins de l’état, et jamais autrement ; parce qu’il est constant que plus on tire des peuples, plus on ôte d’argent du commerce ; et que celuy du royaume le mieux employé, est celuy qui demeure entre leurs mains, où il n’est jamais inutile ni oisif.