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PARTIE 2 CHAPITRE 1

Au surplus, que l'est imation des revenus de l' etat, selon ce nouveau systême, telle qu' elle vient d' être supputée, soit trop forte ou trop foible à plusieurs millions prés, cela n' est d' aucune consequence ; parce que tous les calculs qu' on en a faits, ne sont à proprement parler, que des modéles et des essais pour faire connoître le systême en luy-même : et que la quotité de cette dixme royale, se peut hausser ou baisser selon les besoins de l' etat.

Au reste, il seroit superflu de pousser ces augmentations plus loin par trois raisons.

La premiere, que tous les revenus du roy avec tous les extraordinaires qu' on a pû y ajoûter pendant cette derniere guerre, n' ont point été à plus de cent soixante millions de livres ; fonds suffisant pour soûtenir la prodigieuse dépense que le roy étoit obligé de faire, pour défendre l' etat contre toutes les forces de l' Europe, s' il avoit pû être continué.

La seconde, que cette somme fait presque