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LE CHEVALIER

mante pièce de vers que lui a adressée notre jeune poète, L. H. Fréchette. C’est une des plus heureuses inspirations de sa muse.

Ainsi, des rives de l’Arno et des bords du Saint-Laurent, la peinture et la poésie canadiennes se sont donné la main.

Quand l’aigle, fatigué de planer dans la nue,
A compté les soleils dans son vol triomphant,
Il revient se poser sur la montagne nue
Qui tressaille d’orgueil en voyant son enfant.

Peintre, tu nous reviens, comme en sa course immense
L’aigle qui disparaît dans son sublime essor,
Puis retourne un instant au lieu de sa naissance,
Pour s’élancer au ciel et disparaître encor.
Arrivé tout à coup des sphères immortelles