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Christine elle-même crut devoir satisfaire à la mode en accroissant avec son abondance habituelle un répertoire d’ailleurs facile à étendre à l’infini. Elle ne composa pas moins de 70 jeux à vendre.

Le succès de ces devises de société alla grandissant jusqu’à la fin du xvie siècle, comme on peut en juger par les nombreuses éditions de ventes d’amour qui se succédèrent depuis la découverte de l’imprimerie[1] Plus tard, la poésie populaire en conserva seule la tradition jusqu’à nos jours, et particulièrement en Lorraine, sous l’ancien nom de daiemants ou dây’mans[2]. Ajoutons que certains jeux enfantins, comme les Boîtes d’amourette et le Corbillon, rappellent encore aujourd’hui les récréations de nos pères.


VII. — AUTRES BALLADES


Les pièces suivantes, comprises sous la rubrique de « Balades de divers propos » sont dignes des

    même époque conservé à la bibliothèque d’Epinal sous le n" 189, et un recueil de poésies françaises à Westminster Abbey, signalé par M. Paul Meyer dans le Bulletin de la Société des Anciens Textes, 1875, p. 25.

  1. Voy. dans le Bulletin de la librairie Morgand et Fatout, n" 7866, l’intéressante notice de M. E. Picot.
  2. Voy. sur cet usage Mélusine, I, col. 570, et 11, col. 327, et Les Chants populaires de la Provence, publiés par M. Damase Arbaud, I, p. 220.