Page:De Pisan - Œuvres poétiques, tome 1.djvu/250

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Qui n’est malade n’empiré.



48


Je vous vens le blanc orillier.
— Assez ne me puis merveillier
Comment Amours peut endurer
Fausseté si long temps durer
Qu’a peine qui veult esprouver
Puet on nullui loial trouver.



49


Je vous vens la voulant aronde.
— Dame, la plus belle du monde,
Pour Dieu, aiez de moy pitié ;
Car je muir pour vostre amitié.



50


Du blanc pain vous vens la mie.
— Pour Dieu, ne m’oubliez mie
Quant je seray loing de vous,
A Dieu vous di, mon cuer doulz.



51


 
Je vous vens la rose d’Artois.
— Amez honneur, soiez courtois.
Bien servez en toute saison,
Et des biens arez a foison.



52


Je vous vens la colombelle.
— Dame qui tant estes belle,