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nous avons mangé nos ennemis, dans les repas de cérémonie, comme cela se devait. Mais jamais nous n’avons mangé nos parents. Nous ne les avons jamais utilisés, une fois morts, pour la pêche. Nous n’avons jamais traîné tout un été les cadavres des vieux dans des sacs de « loup-marin » pour les « mûrir » jusqu’à ce qu’ils soient à point pour faire des appâts.


En prononçant ces paroles, sa physionomie d’ordinaire impassible et grave, exprimait le profond mépris des Algonquins, race noble de chasseurs et de guerriers, pour ces petits courtauds d’Esquimaux qui vivent au cercle polaire, dont les mœurs sont mal