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Je me suis glissé derrière elle pour l’embrasser dans le cou, à « ma » place, là où je sens sa joue s’appuyer sur la mienne. En me courbant pour le baiser, j’ai senti dans le dos le froid de la lame qui remontait entre mes épaules, le manche étant pris entre mes reins et la ceinture de mon pantalon. J’eus un frisson précurseur de la jouissance surhumaine qui allait m’envahir au rythme de l’agonie que j’allais provoquer. Et comme dans un bon rire où se devinait le consentement amoureux, Jeannine protestait :

— Finis, voyons finis, j’ai à coudre. Je me suis redressé un peu et tandis que ma main droite allait prendre le Couteau, je lui ai mis brusquement ma gauche sur la bouche.