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UN SOUPER CHEZ UN SEIGNEUR CANADIEN.


Mais lui dit sa maîtresse : t’iras quand le train sera fé ;
Il courut à l’étab’ les animaux soigné,
Mon ton ton, etc.

Il courut à l’étab’ les animaux soigné,
Prend Barré par la corne et Rougett’ par le pied ;
Mon ton ton, etc.

Prend Barré par la corne et Rougett’ par le pied ;
Il saute à l’écurie pour les chevaux graté :
Mon ton ton, etc.

Il saute à l’écurie pour les chevaux graté,
Se sauve à la maison quand ils fur’nt étrillés :
Mon ton ton, etc.

Se sauve à la maison quand ils fur’nt étrillés :
Il met sa veste rouge et son capot barré :
Mon ton ton, etc.

Il met sa veste rouge et son capot barré,
Il met son fichu noir et se souliers francé : (n)
Mon ton ton, etc.

Il met son fichu noir et ses souliers francé,
Et va chercher Lisett’ quand il fut ben greyé, (habillé)
Mon ton ton, etc.

Et va chercher Lisett’ quand il fut ben greyé ;
On le met à la port’ pour y apprendre à dansé :
Mon ton ton, etc.

On le met à la port’ pour y apprendre à dansé,
Mais on garda Lisett’, sa jolie fiancée :
Mon ton ton, etc.

— Mais c’est une idylle charmante ! s’écria Arché en riant ; quel dommage que José n’ait pas fait d’études : le Canada posséderait un grand poëte de plus.

— Pour revenir aux traverses de son défunt père, dit Jules, je crois que le vieil ivrogne, après avoir