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SAUVAGEOT.

Il est excessivement gai, le militaire… Dites-donc, Sergent, v’là le jour qui baisse, je vous conseille de ne pas flâner, car, le temps est à l’orage, et, s’il venait à tomber une bonne averse, le torrent du petit bois pourrait s’enfler et vous barrer le passage.

RAYMOND.

Tu as raison… En route…

Air du Pré aux Clercs.
––––––––Mes chers amis, bonsoir,
–––––––––––Je vous quitte
–––––––––––Trop vite.
––––––––Mais, j’emporte l’espoir
––––––––De bientôt vous revoir.
––––––––(A Marielle) Permettez, je vous prie…
MARIELLE.
––––––––Ah ! vraiment, de grand cœur…
RAYMOND, l’embrasse.
––––––––Embrasser femm’jolie,
––––––––Ça doit porter bonheur.

(Il l’embrasse de nouveau).

SAUVAGEOT.

Eh ben, dites donc, sergent, vous récidivez ?

RAYMOND, le repoussant.

Ça ne te regarde pas, blanc-bec !

ENSEMBLE.
––––––––Mes chers amis, bonsoir, etc.
SAUVAGEOT.
––––––––Bonsoir, sergent, bonsoir.
––––––––Mais, partez au plus vîte !…
––––––––(A part) J’voudrais avoir
–––––––––––L’espoir
––––––––De ne pas le revoir.
MARIETTE ET LA MÈRE FLOUQUET.
––––––––Bon voyage, bon soir !…
–––––––––––Il nous quitte
–––––––––––Trop vite !
––––––––Mais, je garde l’espoir
––––––––De bientôt le revoir.

(Raymond sort par la gauche).


Scène VIII.

SAUVAGEOT, MARIELLE, LA MÈRE FLOUQUET.
SAUVAGEOT.

Enfin, le v’là parti… C’est bien heureux… Il vous rend votre