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Au siècle suivant des missionnaires italiens continuèrent à visiter le pays. Un capucin, Giacinto Brugiotti de Vetralla, nommé préfet du Congo de 1651 à 1657, composa une sorte de grammaire congolaise et laissa une relation de sa mission, avec des notes intéressantes sur le pays et les habitants.

Un autre capucin italien, le père Cavazzi, prêcha vingt ans au Congo et dans les pays voisins. Il publia à Bologne en 1687 la description des royaumes du Congo, de Matamba et d’Angola, que Labat traduisit en français dans sa relation historique de l’Éthiopie Occidentale (Paris, 1732).

Cette civilisation naissante allait être ruinée par l’introduction et l’extension de l’horrible traite qui bientôt, exploitant tout ce littoral et ce centre africain comme un immense réservoir de chair humaine, replongea les indigènes, traqués comme des fauves, dans la misère et dans la barbarie.