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auprès du Prince & des principaux de ſa Cour.

Lorſqu’il y a quelques fêtes publiques où il eſt invité, il faut qu’il prenne le ſoin de leur en procurer l’entrée & des places commodes à chacun ſelon leur rang, & de ſe faire donner à lui-même la place qui appartient à ſon caractere, ſur tout lorſqu’il y a d’autres Miniſtres étrangers, qui prétendent entrer en concurrence avec lui. Comme il s’agit alors du rang & de la dignité de ſon Maître, il ne doit jamais y rien relâcher de ſes droits ; mais il doit être de plus facile convention avec les Courtiſans du pays où il ſe trouve qui n’ont point de concurrence avec lui, & leur rendre même plûtot plus de civilitez qu’ils n’ont droit d’en prétendre, que de leur retrancher de celles qui leur ſont dûës par un mauvais orgueil, qui ne peut produire que de méchans effets pour lui & pour ſon Prince, & aliener leurs inclinations ſans aucune utilité.

Il eſt bon auſſi qu’il faſſe des liai-