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simples fonctionnaires, mais des mandataires chargés d’une mission sociale et civilisatrice ; reconnaissons le dévouement là où nous le découvrons et saluons-le de notre estime hautement exprimée.

Cette grande tâche de l’instruction primaire trouve heureusement, Messieurs, des ouvriers à la hauteur de leur mission ; cette solennité en est la preuve. Si l’un de vous a été jugé digne d’une récompense spéciale, vous avez tous, comme lui, trouvé dans votre bonne volonté le moyen de suffire aux classes d’adultes qui ajoutaient un poids considérable à vos travaux déjà si absorbants.

Plusieurs institutrices ont vaillamment pris leur part de ces rudes travaux. Nous ne devons pas oublier que leur responsabilité envers la société est aussi grande que celle de leurs confrères, et, en conséquence, je ne les ai pas séparées d’eux dans ma pensée ni dans l’hommage public que nous sommes tous heureux de leur rendre. Leur œuvre est d’autant plus importante que le niveau intellectuel féminin est partout dans un état d’infériorité déplorable et que partout ce niveau doit