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Ô claire source froide,
Qu’ombrageait, vieux et roide,
Un noyer vigoureux
À moitié creux !
Sources ! fraîches fontaines !
Qui, douces à mes peines,
Frémissiez autrefois
Rien qu’à ma voix !
Bassin où les laveuses
Chantaient insoucieuses
En battant sur leur banc
Le linge blanc !
Ô sorbier centenaire,
Dont trois coups de tonnerre
Avaient laissé tout nu
Le front chenu !
Tonnelles et coudrettes,
Verdoyantes retraites
De peupliers mouvants
À tous les vents !
Ô vignes purpurines,
Dont, le long des collines,
Les ceps accumulés
Ployaient gonflés ;