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À Henry Mürger

 
Comme l’autre Ophélie,
Dont la douce folie
S’endort en murmurant
Dans le torrent,

Pâle, déchevelée
Et dans l’onde étoilée
Éparpillant encor
Ses tresses d’or,

Et comme Juliette,
Qui craignait l’alouette
Éveillée au matin
Parmi le thym,

Elle est morte aussi jeune
Au bel âge où l’on jeûne,
Ta pensive Mimi
Au front blêmi,