M. LOUIS PAYEN
M. Louis Payen, de son nom véritable Albert Liénard, est né, le 13 décembre 1875, à Alais (Gard). Il fit ses études au lycée de Montpellier, où il fonda, en 1898, avec quelques amis, une revue d’avant-garde, la Coupe, dans laquelle parurent ses premières poésies. En 1899, ayant changé de pays, il fit partie du groupement lyonnais qui, avec la revue Germinal, prit une part active et remarquée au mouvement littéraire et social de l’époque. Depuis, M. Louis Payen s’est fixé à Paris, où il a collaboré à toutes les revues de jeunes, comme l’Ermitage, le Mercure de France, etc., et s’est mêlé à toutes les nouvelles manifestations de l’art et de la poésie. Il a pendant deux ans dirigé, dans les théâtres de M. Armand Bour, les samedis populaires de poésie, où, par des programmes d’un éclectisme accueillant et d’une haute tenue littéraire, il s’est efforcé de répandre parmi la foule le goût des nobles vers et de faire aussi connaître ses confrères.
M. Louis Payen a publié en 1900 À l’ombre du portique et en 1905 les Voiles blanches, deux volumes de poèmes. M. Émile Faguet, dans la Revue bleue, disait, après la parution du premier : « M. Louis Payen vise à la forme spacieuse et marmoréenne, et très souvent il y atteint. Je ne serais pas étonné qu’il allât très loin dans une voie qui malheureusement est trop connue et qui n’est vraiment glorieuse que pour ceux qui l’ont ouverte ou qui l’ont retrouvée après un long oubli… Il est donné à peu près à tout le monde de