Le 3 septembre, le Pélican arrive devant Nelson, suivi de trois bâtiments qu’il prend pour le Profond, le Wesph et le Palmier. Illusion comme celle du Profond ; c’est l’Hampshire, le Dering et l’Hudson’s Bay. 124 canons contre les 44 du Pélican ; 500 hommes contre les 150 de Le Moyne. Car son équipage et son armement ont fondu. MM. de Montigny et de Villeneuve sont partis à la découverte en chaloupe avec 22 hommes. 27 matelots ont passé sur le Profond au départ de Plaisance ; 40 souffrent du scorbut ; d’autres sont morts pendant la dure traversée. Et d’Iberville a donné des armes au Profond.
Malgré l’inégalité des forces en présence, la conjoncture exige l’intrépidité, l’heure n’est plus à la prudence. « Plutôt périr que capituler », consigne d’Iberville à son journal de bord. Puis, avec son ordinaire netteté d’esprit, il prend des dispositions minutieuses en vue du combat. La Salle, enseigne, et Grandville, garde de la marine, commanderont la batterie d’en bas ; Bienville et le chevalier de Ligondès, celle d’en haut ; Bacqueville de la Potherie soutiendra l’abordage au château d’avant avec un détachement de Canadiens. Le capitaine pourra se porter partout.
« Les ennemis se mirent en ligne. L’Hampshire