voient les Français prisonniers. Mais, entrés dans le fort, les sauvages découvrent un des leurs enchaîné. Fous de rage, ils s’apprêtent à massacrer les vaincus. Mais d’Iberville, toujours fidèle à la parole donnée, se met en frais d’éloquence fleurie pour sauver ses prisonniers. Il leur donne une quaiche et six jours de vivres, gardant « seize des principaux habitants de Boston, qui ont bien voulu rester en otages, et être mis entre les mains des sauvages si on ne renvoie pas les Français incessamment ».
La division se dirige vers Terre-Neuve. Au large des Monts Déserts, elle rencontre cinq bâtiments anglais, entre autres les corvettes Arundel et Boston, que le Sorling amène à la rescousse. Se voyant les plus faibles et craignant d’être mis aux fers, les sauvages supplient M. de Lauzon, commandant de la prise New Port à bord de laquelle ils sont, d’aller à l’abordage et d’y périr. « M. de Lozon tolpa ». Mais d’Iberville est trop bon manœuvrier pour se laisser prendre. Par des contre-marches, il réussit à gagner la nuit, puis à fuir.
Le 12 septembre, il arrive à Plaisance, chef-lieu de la partie méridionale de l’île où sont cantonnés les Français. D’Iberville devra y exercer sa patience. Il a des instructions du roi, qui mettent