et ses deux frères de Sérigny et de Châteauguay. Sa femme l’accompagne et, au large des bancs de Terre-Neuve, donne naissance à son fils aîné. D’Iberville prend un navire anglais, touche terre à Québec, puis monte à la baie d’Hudson.
Pendant trois ans, la France a négligé la Baie. Mais les Anglais y ont déployé beaucoup d’activité. Au retour de l’expédition de Corlaer, d’Iberville avait repris ses projets sur Nelson, secondé par Frontenac qui entendait mener partout la vie dure à l’ennemi.
À l’été de 1690, la compagnie du Nord armait en flûtes deux corvettes, la Sainte-Anne commandée par Pierre Le Moyne et le Saint-François-Xavier, commandant Denys de Bonaventure. Le 24 septembre, d’Iberville arrivait à la baie pour y trouver trois navires anglais « dont un de 40 pièces de canons avec un brûlot ». Occupant d’excellentes positions, ces vaisseaux défendaient parfaitement le fort convoité. Attaquer serait folie. D’Iberville le comprend. S’il ne recule jamais devant une entreprise hasardeuse, il ne s’entête pas quand il en comprend l’inutilité. Cependant, avant de se retirer, il veut reconnaître l’état du fort. Accompagné de dix Canadiens, il opère une