Page:Daviault - La Grande aventure de Le Moyne d'Iberville, 1934.djvu/30

Cette page a été validée par deux contributeurs.



III

« MILITAIRE COMME SON ÉPÉE »


I



LE 30 mars, la troupe se met en route, par la rivière des Prairies. Tout de suite, les difficultés commencent. « Deux bœufs qui traînaient le bagage du sieur de Saint-Germain enfoncèrent dans la glace, d’où l’on les retira avec bien de la peine et ne fîmes que deux lieues dans cette journée ».

Le lendemain, abandon des bœufs. « Nos gens estant fort empeschez à se secourir les uns les autres », ne font qu’une lieue. Ils rencontrent M. de La Forest, en route par les Illinois avec trois canots. Compagnon de La Salle jusqu’à l’année précédente, l’enragé coureur de bois s’en est séparé juste avant le voyage où vient de se lancer le découvreur avec la flotte de M. de Beaujeu, pour chercher en vain, pendant deux ans, les bouches