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traîner sans être vu de personne, jusqu’à sa petite chambre. Puis, il courut à la porte de la malade. Mathilde regardait juste à ce moment de tous les côtés.

— Enfin ! Michel ! Entre, mon bon petit.

— Josephte me demande alors ?

— Oui, oui.

Le petit garçon, en marchant sur la pointe des pieds s’avança vers le lit. Oh ! était-ce possible ! Josephte, les yeux bien ouverts, un faible sourire sur les lèvres, le regardait s’approcher.

— Michel, dit sa voix faible, oh ! bien faible… c’est vrai… tu ne me quitteras plus ?

— C’est vrai, Josephte. Mais il faut guérir bien vite, en retour.

— Non, oh ! non !

— Josephte !

— Tu me… quitterais encore… Quand je suis malade, tu… reviens… au contraire.

— Ce ne sera plus jamais ainsi… Jamais ! Je t’amènerai où que j’aille, maintenant.

— C’est vrai ?

— Je ne mens jamais, comme tu sais. Demande à la princesse ce que j’ai promis à ton sujet…

— Demain… demain… Tu veux ?

— Je veux tout ce que tu veux.

— Tu vas… coucher ici, ce soir ?