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— Vous êtes trop charitable, madame. M. Olivier le disait sans cesse en parlant de vous. Alors, madame, si… si vous vouliez ?

— Que désires-tu encore mon petit ? Ne te trouble pas ainsi.

— S’il était possible que vous ayez des nouvelles de Josephte ? Elle était bien malade, hier, quand je l’ai quittée… Ah ! ses petits doigts, madame, j’ai dû les enlever de force sur mes bras… Je les sens toujours… là… depuis… hier… Josephte… vous savez…

Et l’enfant baissa la tête, étouffant un sanglot.

— Pauvre Michel… Eh bien, cet après-midi, j’essaierai en effet de me rendre auprès de Mathilde Perrault. La bonne enfant doit être inquiète de toi.

Vers dix heures, Michel semblait déjà acclimaté dans le grand magasin, qu’un feu de cheminée tenait assez chaud. Les clients se faisaient rares. Par deux fois déjà, le patron était descendu pour voir comment les choses allaient. Il avait recommandé au petit garçon de balayer et d’épousseter un peu partout.

Michel avait obéi avec empressement. Il finissait le rangement dans la large fenêtre, à droite du magasin, lorsqu’il entendit des cris, des rires, des huées, qui éclataient dans la rue. On venait rapidement vers le magasin. Le petit garçon, sans beaucoup de curiosité, voulut tout de même se rendre compte de ce qui se passait.